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dimanche 6 janvier 2013

Du nouveau sur Freud...

Il y a du nouveau sur Freud !

La petite fille de Freud est arrivée à la conclusion que son grand-père a tué John

Primo, la petite fille de Sigmund Freud, Sophie Freud, qui est une thérapeute respectable et respectée, est arrivée (je suppose par ses propres recherches, ou peut-être par des découvertes familiales, je ne sais) à la conclusion que son grand-père a effectivement tué John, le grand-oncle de Sophie et le demi-frère de Sigmund...

ça n'a pas dû être une prise de conscience facile, et je salue ici son intégrité intellectuelle.

Comment je suis au courant ?

Eh bien tout simplement parce que je consulte le site d'E. Miller, le spécialiste de Freud et de ses crimes, et que Miller en parle et cite la lettre de Sophie Freud où elle exprime sa conviction/prise de conscience.

Miller a fait de nouvelles découvertes qui confirment toujours davantage la culpabilité de Freud. Personnellement, ça fait longtemps que je n'ai plus l'ombre d'un doute, mais ça fait toujours plaisir de découvrir de nouvelles pièces du puzzle.

Et puis je sais bien que les lecteurs de ce blog sont dubitatifs et avides de preuves... Ce qui est on ne peut plus naturel et légitime.

Alors voici une autre information intéressante.

Une citation peu connue de Freud, où on découvre qu'il aimerait bien disséquer les enfants qu'il croise dans les rues

Voici la citation en question, tirée d'une lettre de Freud, jeune, à son ami le plus intime. Freud est en voyage à Trieste :

"Few small children appear on the streets. Those I have seen look very precocious [...] Since it is not allowed ["unfortunately forbidden"] to dissect human beings, I really have nothing to do with them."

Ma traduction :

"Peu de petits enfants sont visibles dans les rues. Ceux que j'ai vu semblent très précoces [...] Puisqu'il est malheureusement interdit de disséquer les êtres humains, ils ne m'intéressent absolument pas."

Très rassurant...

Autre information intéressante :

Un traducteur de Freud censure l'une de ces lettres, où le fondateur de la psychanalyse confesse indirectement ses pulsions meurtrières

Voici la lettre en question ; le passage qui a été supprimé par le traducteur est en italique :

"His is a harsh and revolutionary nature, full of bitter criticism. There is little trace of the kind of plot in which, although the hero who has fought for a good cause may be basted, his cause is triumphant, or the writer can at least promise it victory. When it comes to murder, he is a veritable Shakespeare he is most keen on ruination paved by passion, all his heroes are stubborn and given to cracking open each other's skulls, and he invariably paints passions so large that it is worth the writer's trouble to examine them and perhaps, if I understand Hebbel rightly, to excuse them. I particularly like his Judith, which poses a sexual problem; an excessively strong woman stands up to an excessively powerful man and revenges herself upon him for the inferiority her sex has imposed on her . . . "

Traduction du passage censuré :

Quand il s'agit de meurtre, il est un vrai Shakespare ; il a une prédilection pour la destruction pavée par la passion, tous ses héros sont obstinés et se brisent les crânes les uns aux autres ; invariablement il peint les passions d'une manière si grandiose que ça vaut le coup de les examiner et peut-être, si j'ai bien compris Hebbel, de les excuser.

Excuser les passions qui poussent au meurtre, ou les meurtriers eux-mêmes, ce n'est pas très clair, mais vous avez compris l'idée : Freud sympathise avec les meurtriers dépeints par le dramaturge Hebbel, et apprécie que celui-ci ne donne pas la victoire aux gentils.

Ce qui ressort des travaux de Miller, c'est que les spécialistes de Freud qui ont accès à sa correspondance sont tous plus ou moins dans le secret, et s'emploient à falsifier sa correspondance en supprimant ou censurant ses lettres les plus révélatrices –et en forgeant des fausses– pour cacher l'horrible secret.

mardi 15 mars 2011

Des infos sur Freud

Je lis en ce moment "Deadly Dr Freud" ; c'est un livre très intéressant qui apporte énormément d'informations et de points de vue complémentaires de "Passion for murder".

Freud a été élevé et allaité jusqu'à trois ans par une nourrice avec laquelle il avait une relation très forte. Elle était catholique et l'amenait à l'église ; les parents de Freud étaient juifs et pas du tout religieux, mais Freud s'est imbibé dès son jeune âge de l'univers catholique (paradis, enfer, jugement dernier).

Sa nourrice valorisait son intelligence et était persuadée qu'il deviendrait un "grand homme".

Mais elle l'a aussi violé (utilisé pour son plaisir = probablement forcé à lui faire des cunnilingus).

Puis, suite à des vols qu'elle a commis et qu'elle lui a fait commettre dans la maison, les parents de Freud ont fait enfermé la nourrice pendant 10 mois en prison.

Freud ne l'a jamais revu. ça a été un gros traumatisme pour lui, accentué par le fait que ses demi-frères lui ont expliqué les choses d'une telle manière, qu'il a cru qu'elle avait été tué...

Qui plus est, à la même période, la famille a déménagé en catastrophe à cause d'une histoire de fausse monnaie (sa famille trempait dans une affaire louche).

Il est aussi probable que Freud a vu sa mère coucher avec les fils de son mari, soit séparément, soit ensemble. Re-traumatisme.

Et il est aussi probable - et là pour le cas quasi-certain - que Freud a été violé par son père. Il a confié à son ami Fliess que son père a violé ses frères et soeurs, on voit mal pourquoi seul le petit Freud aurait été épargné ?

Donc une enfance particulièrement orageuse et traumatisante, avec des viols imposés aussi bien par une figure maternelle (sa nourrice) que par une figure paternelle (son père).

Une famille incestueuse où tout le monde couche plus ou moins avec tout le monde : la mère de Freud avec ses beau-fils, le père de Freud peut-être avec la nourrice, la nourrice avec Freud, le père de Freud qui viole ses enfants...

+ le fait que le père de Freud a probablement tué sa précédente épouse.

+ le scandale de la fausse monnaie qui a éclaboussé toute la famille Freud.

+ le fait que Freud ne savait pas s'il était bien le fils de son père, ou un "batard" - son vrai père était peut-être son demi-frère (le fils de son père). Car sa date de naissance est problématique, qu'il a vu sa mère coucher avec cet homme et avec d'autres, et qu'adulte, son demi-frère lui a fait à demi-mot un aveu de paternité.

Pas étonnant ensuite que Freud ait pensé que le sexe est au centre de tout et que les traumatismes sexuels de l'enfance soient à l'origine de divers troubles mentaux...

D'autant que Freud était lui-même très déprimé, instable et qu'il a traversé plusieurs épisodes de demi-folie.

Un des points très intéressant de "Deadly Dr Freud", c'est qu'il met en lumière les identifications de Freud.

D'après Scagnelli, l'auteur de "Deadly Dr Freud", Freud a subi à cause de ses traumatismes sexuels des dédoublement de personnalité - ce n'est pas prouvé mais c'est une hypothèse intéressante.

Ce qui est sûr c'est qu'il éprouvait le besoin de s'identifier de façon très précise à un grand nombre de personnages réels ou littéraires :

Oedipe, Hamlet, Macbeth...

(j'en oublie)

or beaucoup de ces figures sont des assassins. En fait, Scagnelli a fait le compte : Freud s'est fortement identifié à 20 figures d'assassins !

Et la plus significative de ses projections-identification, c'est probablement celle du Diable.

Freud s'identifiait fortement au diable - il en a d'ailleurs parlé à ses disciples.

Ce qui ne l'empêchait pas, selon Scagnelli, de s'identifier aussi partiellement à Jésus, Moïse, etc.

Autre aspect très intéressant du livre du Scagnelli : la mise en lumière du fait que Freud a passé plusieurs pactes avec le diable. Certains biographes pensent qu'il s'agit de pactes purement métaphoriques, d'autres pensent qu'il a carrément signé des parchemins.

Quand l'un de ces pactes arrivait à échéance, il était envahi par l'angoisse, il avait peur de mourir...

Et faisait un nouveau pacte dans l'espoir de prolonger sa vie.

Autre aspect intéressant : je savais déjà que Freud avait poussé beaucoup de gens au suicide mais ce qui ressort du livre de Scagnelli c'est qu'il savait très bien ce qu'il faisait, c'était un besoin chez lui de pousser les gens à se suicider. Une manière d'exorciser ses propres pulsions suicidaires.

Freud est d'ailleurs mort suicidé (il a délégué son suicide à son médecin).

Il est très dommage que "Deadly Dr Freud" ne soit pas plus connu... c'est un gros travail de recherche très convaincant.

Eric Miller et Scagnelli n'ont pas le même point de vue sur Freud. Scagnelli est beaucoup plus empathique (probablement parce qu'il est psychothérapeute) que Miller, qui lui est plus dans le jugement.

Scagnelli pense que Freud a tué son demi-frère John (qui était probablement son vrai père) quand celui-ci avait plus de quarante ans, tandis que Miller pense qu'il l'a tué quand il avait dix-sept ans. Les deux points de vue tiennent la route mais j'aurais tendance à penser que c'est Miller qui a raison.

Scagnelli est moins catégorique dans l'attribution de différents meurtres à Freud - sauf pour la tentative d'assassinat de Fliess, qui est elle suffisamment prouvée pour qu'on ne puisse pas en douter.

Mais Scagnelli montre aussi que Freud avait une personnalité de meurtrier et des motifs puissants (liés à son enfance, mais pas seulement) de tuer beaucoup de gens...

Par exemple, si Freud a tenté d'assassiner Fliess, c'était pour lui piquer sa théorie sur la bisexualité originelle. Il voulait en être l'inventeur. Des facteurs émotionnels ont aussi joué : Fliess était pour Freud comme un père, et Freud a toujours voulu tué les figures paternelles qui l'entouraient.

Scagnelli met aussi en lumière la personnalité du principal hagiographe de Freud, Jones, et on découvre un type qui était lui aussi très perturbé, mythomane, et qui a commis différents forfaits.

Si vous lisez l'anglais et que vous êtes curieux de mieux connaître la véritable personnalité de Freud, je vous conseille de lire "Deadly Dr Freud".

samedi 2 octobre 2010

Créativité ou agression sexuelle contre mineurs ?

En tant que société, nous avons oublié qu'une agression peut être visuelle.

Un exhibitionniste qui montre son sexe à des enfants de cinq ans les agresse, même s'il ne fait rien d'autres.
Agression sexuelle.
Agression qui a des conséquences.

Que penserions-nous d'un père qui balancerait son sexe sous le nez de ses enfants, puis leur ferait regarder des films pornographique avec lui ?

Que c'est un père incestueux.
Qu'il les agresse sexuellement.
Qu'il les traumatise.

Que pensons-nous d'un publiciste ou d'un cinéaste ou d'une chanteuse qui fait exactement la même chose - c'est-à-dire qui balance des sexes (masculins et féminins) et de la pornographie sous les yeux des enfants ?

Que c'est un créatif.
Que c'est un artiste.
Qu'il a le droit de.

Parce que l'Art sert de couverture et d'excuse et parce que l'agresseur est dématérialisé, invisible, on se refuse à comprendre que là aussi, il y a agression sexuelle.

Agression qui a des conséquences.

Les enfants qui ont été violé sont plus portés à la promiscuité et développent plus tôt des caractéristiques sexuelles secondaires - dans une moindre mesure, les enfants qu'on expose à la pornographie aussi.

Mais où commence la pornographie ?

Ses limites bougent sans cesse... Ce qui était pornographique il y a trente ans est aujourd'hui tout juste érotique. Est-ce que ce qui pornographique aujourd'hui sera dans trente ans tout juste érotique ?

Y aura-t-il des fellations sur les affiches publicitaires ?

ça en prend le chemin.

Dans notre monde, pour qu'un enfant soit agressé sexuellement et traumatisé, il suffit qu'il ait des yeux et qu'il s'en serve.

vendredi 28 mai 2010

Quand on prend son cas pour une généralité...

(Encore d'après Passion for murder

Freud était un père : il affirme (dans sa correspondance) que tous les pères veulent abuser sexuellement de leurs enfants.

Freud était un enfant : il affirme que tous les enfants veulent tuer leurs parents.

Freud avait des goûts bizarres : il affirme (dans Trois essais sur la sexualité) que le désir de manger des excréments et de copuler avec des cadavres peut être le fait de gens normaux, pervers uniquement sur ce point.

Freud voulait tuer ses supérieurs : il affirme que c'est là encore un désir tout à fait normal.

mardi 25 mai 2010

Freud n'est pas un penseur de la perversité : c'est un penseur pervers

(le début est librement inspirés de Passion for Murder, d'Eric Miller)

Freud voulait nous convaincre que nous sommes tous des meurtriers potentiels. C'est ce qu'il dit explicitement et implicitement dans tous ses écrits - et c'est le sens de son "complexe d'Oedipe".

Pourquoi sommes-nous, collectivement, aveugle et sourd à ce message pourtant si clair, affirmant que Freud ramène tout au sexe, et seulement au sexe, refusant de voir et d'entendre que c'est tout autant au meurtre qu'il nous ramène, que c'est dans l'assassinat qu'il nous enferme ?...

Peut-être parce que nous y sommes trop réceptifs, justement. Tellement convaincu que Freud dit vrai, que nous ne voulons même pas creuser le sujet - par peur de nous-mêmes.

Je change un peu de sujet.

Le terme "perversion" implique que quelque chose (un instinct par exemple) a été détourné et dévié de son cours naturel.
Mais Freud s'est employé à décrire la nature humaine dans les termes de la perversion, faisant ainsi de ce qui est pervers - et donc, logiquement, inhabituel et contre-nature - l'explication ultime de ce qui est naturel et habituel.

Cette manière de présenter les choses est en elle-même perverse. Freud ne se contente pas de parler de la perversité - il est pervers, et pas seulement dans sa vie personnelle et privée, bien cachée, mais aussi au grand jour, en tant que penseur, dans ses théories. Ce n'est pas un penseur de la perversité, qui s'intéresserait au sujet, c'est un penseur pervers, qui tord le sens des mots et les concepts de manière à subvertir le sens de ce qui est naturel et normal.

Beaucoup de victimes de la psychanalyse en ont parlé comme d'un "viol mental". C'est qu'effectivement, il y a à l'origine de la psychanalyse, un viol invisible - et la victime, c'est la langue, autrement dit la pensée, autrement dit la logique, autrement dit le bon sens.

Prenons un exemple.

Qu'une femme ait envie d'avoir un enfant, c'est ce qu'on appelait avant Freud "l'instinct maternel" ou qu'on ne qualifiait même pas, parce qu'on trouvait ça complètement naturel.

Qu'une femme ait envie de se faire greffer un pénis, c'est pour le moins, inhabituel et bizarre - et je suis sûre que si on faisait un sondage, on trouverait que les femmes qui ont cette envie étrange sont plus que rares.

Je pense que vous serez d'accord avec moi : s'il y a une de ces deux envies qui a besoin d'être expliqué, ce n'est pas que les femmes aient envie d'avoir des enfants à aimer, mais plutôt que certaines femmes aient envie de se faire greffer un pénis.

Mais Freud, parce qu'il "pense pervers", part du principe que ce qui est bizarre, anormal, c'est que les femmes aient envie de faire des enfants - et inversement, ce qu'il juge normal et naturel, c'est que les femmes rêvent de devenir des hommes.

Et c'est là que tout son génie diabolique se manifeste :  pour faire passer l'idée complètement démente que ce qui est anormal est normal et que ce qui est normal est anormal, Freud explique le normal par l'anormal.

Dans sa perspective, si une femme veut un enfant, c'est parce qu'elle veut un pénis. Son bébé est un substitut de phallus.

L'envie originelle, naturelle, est celle du phallus ; le désir d'enfant n'est qu'une perversion de ce désir naturel et inné.

En d'autres termes, une femme vraiment normale ne fait pas d'enfant - elle se fait opérer.

Quand on pense que des générations entières y ont cru... et que des milliers, des millions de gens continuent à croire à cette salade de salades toxiques, à ce ramassis d'élucubrations malsaines, à ces délires diaboliques...

Comparer Freud au Diable, ce n'est d'ailleurs rien faire de plus que ce qu'il a fait lui-même : il se prenait pour le Diable.

samedi 22 mai 2010

La psychanalyse est-elle une secte ?

"Les sectes infligent à leurs adeptes un lavage de cerveau. Elles accomplissent cet exploit notamment en retravaillant leurs souvenirs. Pour s'assurer que les nouveaux adeptes croient véritablement à leur nouvelle "famille", les sectes entreprennent de les convaincre que leurs proches et amis étaient méchants. Elles conduisent les nouveaux adeptes à déformer leurs souvenirs du passé, d'une manière détournée souvent empreinte de gentillesse." (Améliorer sa mémoire pour les nuls, p. 33)

Combien d'analysants ont "découvert" grâce à la psychanalyse qu'en fin de compte, tous leurs problèmes psychologiques, tous leurs malheurs, étaient dus à leurs proches ?...

Qu'en fin de compte, tout est la faute de papa, maman, d'un frère ou d'une sœur ?

Cette ré-écriture du passé correspond précisément au lavage de cerveau pratiqué par les sectes : il s'agit de couper le nouvel adepte (l'analysant) de ses racines pour qu'il considère la psychanalyse comme sa nouvelle famille.

Sa vraie mère, ce n'est pas sa vraie mère, qui lui a fait tout le mal possible, mais la tendre, la douce, la maternelle Psychanalyse.
Son vrai père, ce n'est pas son vrai père, responsable de tous ses malheurs, mais le docteur Sigmund Freud ou son psychanalyste-guru, cet homme mystérieux et tout-puissant qui se tait et "n'en pense pas moins"...

mercredi 19 mai 2010

Le vrai, le faux et le psychanalyste

Dans une interview que vous pouvez regarder ici, un psychanalyste (peu importe son nom, car son point de vue est typique) affirme avec beaucoup d'emphase et sur un ton très dogmatique :

"Je ne crois pas aux faits et aux données bruts. En tout cas la psychanalyse apprend à ne pas croire à ça. C'est pour ça que je trouve absolument sommaire votre opposition de l'histoire et de la légende. ça, je trouve ça naïf. [...] Tout est légende."

Mais que sont les faits ? Que sont les données ?
Tout simplement la réalité.
Tout simplement la vérité.

Si la psychanalyse apprend à ne pas croire à la vérité, elle apprend à croire à quoi ?...

Bingo : à la légende ("tout est légende") - en d'autres termes, au mensonge.

Et si c'est être "naïf" que de préférer les faits et les données aux légendes, alors, soyons le plus naïf possible. D'ailleurs ce mot, naïf, a une étymologie bien sympathique : naïf vient de nativus qui signifie "reçu en naissant, inné, naturel". Être naïf, c'est être authentique, naturel, c'est resté proche de sa nature originelle .

Et maintenant, je vous propose un petit exercice de démystification. Dans la réplique du psychanalyste, remplaçons "psychanalyse" par "papa".

"Je ne crois pas aux faits et aux données bruts. En tout cas papa apprend à ne pas croire à ça. C'est pour ça que je trouve absolument sommaire votre opposition de l'histoire et de la légende. ça, je trouve ça naïf. [...] Tout est légende."

Il suffit de cette petite permutation, bien dans l'esprit de la linguistique moderne, pour s'apercevoir que l'affirmation du psychanalyste ne repose que sur l'argument d'autorité : la psychanalyse l'a dit, donc c'est vrai.

Qu'est-ce qui vrai ?...

Que tout est faux, que "tout est légende".

"Papa m'a appris que tout est faux, alors tout est faux, et c'est comme ça ! Et si tu dis pas comme moi, t'es qu'un... - Menteur ?... Non, pas menteur, parce que ça c'est un compliment... T'es qu'un NAÏF !"

Naïf est l'insulte qu'on réserve à ceux qui pensent encore que la vérité n'est pas complètement négligeable... ceux qui pensent que la vérité est préférable au mensonge.

Je me demande, au passage, si le psychanalyste en question se fait payer avec des billets de Monopoly ? S'il satisfait son appétit avec des accessoires de théâtre (poulets en plastique, pommes en papier mâché) ? S'il aime que sa femme lui mente ? S'il est content lorsqu'on lui donne de faux horaires, de faux tarifs ?

Parce que si vraiment, comme il l'affirme et comme il le croit, tout est légende, ça ne devrait lui poser aucun problème...

Il ne devrait même pas remarquer la différence, qui dans sa perspective n'existe pas.

Une analyse plus détaillée des propos en question est proposée sur ce blog.